quand je visite mes plus jeunes années,
je ne peux m'empêcher de penser,
à ces instants passés, à ces nuits de chagrin,
vécues il y a longtemps, en raison d'une absence
une absence trop longue,
vécue comme abandon,
des larmes amères,
un cauchemar sans nom
des ces pensées confuses,
surgit un tableau, une image,
une sombre photo,
celle de ma mère, couchée au pied de mon lit
obligée de dormir allongée sur le sol,
Epuisée elle ne supporte plus les cris,
de l'enfant au chagrin que plus rien ne console,
elle lui tient la main, il semble s'endormir,
dès qu'elle séloigne, il se met à hurler,
ces cris de désespoir lui sont insupportables,
mais elle ne peut tout assumer,
aujourd'hui cet enfant crie encore en moi,
cet abandon, ce chagrin me coupent parfois,
de mes êtres chers, de mes amis intimes,
je me drappe de silence et disparais je pense,
à leurs yeux très souvent...Je m'absente, me pétrifie,
et l'écho de ces cris, remonte en ma source,
de larmes, jamais taries...