Une blessure peut en cacher une autre…

Fou de se dire que ce qui devrait rapprocher deux êtres au quotidien, les éloigne loin de l’autre…

Je m’approche d’Isabelle, m’en trouve ravie, la sens un peu distante, elle ne me voit peut-être pas.

Je suis triste, matin sans horizon, je cherche une présence, un réconfort profond…

ma blessure est visible, elle semble saigner au soleil, et pourtant si je ne vois qu’elle, pour les autres rien n’est pareil…Isabelle ne voit pas cet appel, elle est dans ses pensées, je me vexe et la trouve un tout petit peu perchée,

d’une si belle intention, surgit une autre blessure, celle de l’abandon…

Je la regarde en coin et déjà la défie, elle sent sur elle

ce regard de l’homme qui déshabille,

elle n’ose l’affronter redevient petite fille,

elle me parle d’en bas, je la crois tout en haut,

elle est terrorisée, je la vois condescendante,

froide, glacée, je la vois s’éloigner,

elle assiste impuissante à mon éloignement,

je partage ce constat mais ne le comprends…

J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres

De loin en loin dit la haine,

De proche en proche dit l’amour

Par la caresse,
Nous sortons de notre enfance.
Je vois de mieux en mieux la forme humaine
Comme un dialogue d'amoureux,

Le cœur n’a qu’une seule bouche

Tout est en mouvement.
Il suffit d'avancer pour vivre,
D'aller droit devant soi, Vers tous ceux que l'on aime
J'allais vers toi, j'allais sans fin vers la lumière.
Si tu souris, c'est pour mieux m'envahir
Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard...