La confiance qu’on inscrit en soi, la confiance qu’on inscrit en l’Autre…

C’est curieux comme on peut être parfois coupé de ses propres ressorts émotionnels, comme si on avait pu cautériser les bourgeons de notre sensibilité.

Voici l’objectif, pouvoir retrouver ce chemin, ce canal de confiance, où l’eau de source subrepticement devrait pouvoir s’écouler.

On ne se rend pas compte des richesses que nous avons sous nos pieds, ce qui rumine et germe en nous, toute cette lumière…Aveuglante clarté…

Il faut déjà faire taire le dragon, celui qui suspend, celui qui détourne, amenuise, et au final conduit à la cécité, au renoncement.

Je suis bouleversé à l’idée de penser que des gens m’auraient fait mille fois plus confiance que ce dont je suis moi-même capable envers moi…quelle cécité, quelle capacité à ne pas s’écouter !

Pouvoir être conscient de cette animation, de cette vie qui jaillit, qui s’inscrit dans un processus de création, d’entreprise, cet élan vital qui est trop souvent sous-estimé dans l’éducation…

Les parents, dans leurs erreurs et leurs faiblesses, dans leur propre cécité, nous ont eux-mêmes bien souvent appris à renoncer, à oublier, on porte en nous le deuil de nos parents sur leur propre volonté à croire, à espérer, à réaliser.

Il faut déterrer ces rêves anciens, ces désirs enfouis et pouvoir attraper, l’instrument de l’artisan, celui qui mesure le monde dans ses justes proportions, mesure et construit, celui qui crée non par magie, mais par acquis, qui a conscience de son savoir, de sa capacité à créer et à transformer le monde. Foucault dans son histoire de la sexualité prétend que Freud a su retourner le gant de l’Eglise, nos aïeux par leur éducation religieuse avaient appris à s’excuser, à s’effacer devant le seigneur tout puissant, et finalement à méconnaitre les ressorts de leur propre existence, Freud a retourné le gant en ce qu’il a fait de la connaissance de l’être, le but premier du chemin à parcourir, mieux se connaître, pour mieux se construire, mieux apparaître…

Voilà le défi !