A chaque nouveau passage

4h45…

Ce matin très tôt, alors que tout le monde dormait encore là-haut, j’ai endossé le sac, sans un bruit, à pas feutrés, j’ai descendu l’escalier lentement, pour ne pas l’entendre craquer, j’ai fait tourner la clef doucement, et suis parti sous la nuit étoilée…

Il fallait que je parte, je ne pouvais plus rester, j’ai grandi sur le chemin, devais le retrouver. Je suis surpris par le froid, ne m’y attendais pas….Bien des jours ont passé depuis que je l’ai quitté.

Aujourd’hui pour autant, m’en vais le cœur battant, ce grand cœur d’enfant résonne au son de mes 24 ans…J’ai l’insouciance de mes jeunes années, tout en connaissant déjà la douleur des aînés…J’ai l’héritage des aïeux, tout en préservant la fougue de mon avenir prometteur…La nature berce mon nom, célèbre mes années…8 octobre, j’entre dans ma 25ème année, celle qui verra surgir mon quart de siècle…Je suis tendre à ses yeux mais ouvre l’horizon des possibles sur ma prime jeunesse, tranquille… Sereine comme baptiste, je marche sur un fil, funambule à mes heures, me cherche un ailleurs, préserve ce lien, Arachné tend son fil, Ariane retrouve son chemin…

Je titube et m’enrhume, parfois même je pleure comme une enfant…Je célèbre mon nom, je suis un peu une autre, je porte en mon cœur une part de ces destins rencontrés sur le chemin…

Je marche lentement en mon âme d’enfant, j’en ai gardé le rire, je veux pouvoir l’écrire, mon souffle fait renaître toute une forêt d’êtres, ces visages et ces figures illuminent mes nuits, les transfigurent… La nature est charmante quand vient l’heure du réveil, elle apaise et accueille le chaos de ma nuit, enlumine mes désirs, inscrit tout mon être, je suis sereine et belle c’est jour de fête…J’ai 24 ans et la vie devant, je marche, grandis, m’éveille de mille rayons ardents….

Bon Anniversaire Catherine, que Saint Jacques bénisse cette cape de pèlerin, ces guêtres, ce bois et sa coquille, illumine sa botte, fasse taire ces douleurs, je prie pour elle mon Seigneur, que la nature soit douce à ses mollets fragiles, que l’herbe soit tendre à ses rondeurs graciles, que le vent porte en écho son rire juvénile, que soufflent les embruns de son p’tit cœur d’enfant, lui apporte du rêve, des espoirs, l’ambition des géants, que marchent les montagnes pour ses rêves insouciants, que cette journée soit douce et exauce ses souhaits, atténue sa douleur, et préserve ses secrets…

Lyon 8/10/13

Franck