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Un journal, des réflexions, des lecture, de la poésie et quelques envies

Au coeur du sarcophage

Publié le 5 Avril 2011 par Fracasse Nibeb

5/04/11

Pour Célia

Au cœur du sarcophage…fusion, fission des sentiments, mon tyran intérieur enrage et fulmine des vocables actuels utilisés, ressassés, banalisés…radioactivité des émotions…ça craque à l’autre bout de la terre et en moi se répand…Sourde colère que personne n’entend. Seule ma plume aujourd’hui me redresse. Le flot des mots qui surgissent sur le papier entrouve un horizon, une douce clarté…Après le chaos sombre de ces corps décharnés, j’entrevois un monde apaisé…plus humain, de ceux qui ne vivent que pour pouvoir grandir et mieux s’apercevoir.

Ceux dont le visage inspire l’humilité. Qui n’assènent pas aux autres leur quatre vérités, mais doutent et progressent tel le petit poucet…

L’arrogance de ceux qui se croyaient trop grand, qui pensaient que le monde était une bulle de verre, une image d’Epinal mise sous globe, qui le secouent, qui l’agitent, cette arrogance, disais-je, ne me concerne plus.

Je me détourne de ce bruit, ce grand fracas, de cette agitation qui fait l’actualité pour me tourner vers l’Autre, celui qui ne parle pas. Le silence a un prix, celui de sentir, de ressentir, quand tout dort autour de soi, s’ouvre un univers de géant, autrement plus intéressant.

Il parle d’émotions de rêves trop grands, de souvenirs, non pas de ceux qu’on enferme, mais ceux qu’on fait parler, l’imaginaire de chacun est à notre portée, tendons une oreille, laissons le se dessiner…

Il est un jardin au creux d’un repos, où une rivière chante au milieu des fougères, il est un jardin d’ombres et de verdure, où tapi dans les herbes, j’entends la voix de mon père…j’ai 3 ans, je machouille une brindille…Il est grand et fauche le champ…Il fredonne un refrain que je crois par lui écrit…ça parle de mamma étendue dans son lit…elle va mourir, elle me sourit…dans le creux du mois de juin, je vois ces hommes qui ont eu si chaud, sur les chemins de grand soleil, Ave Maria…

Y a tant d’amours, de souvenirs, autour de toi, toi la mamma, y a tant de larmes et de soupirs à travers toi, toi la mamma, que jamais, jamais, jamais, tu nous quitteras…

Guipel Eté 79…

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